vendredi 6 octobre 2006

Voyage itinérant en Corse Du 28/09 au 6/10/2006

C'est beau la Corse!

Texte des 4 filles accompagnatrices


Jeudi 28 Septembre : jour du départ .
Toute l’équipe du voyage itinérant en Corse, composée de 18 personnes, est au rendez-vous, avec gaieté et bonne humeur.
Le groupe de cyclos est composé de 11 hommes : Mimi, Günter, Gilbert, Bernard D. et Bernard A., Jean-Yves, Christian, Paul, Florent, André et Charly, et de 3 femmes : Nicole, Francette et Florence, bien que celles-ci soient en minorité, elles sont déterminées à vivre l’expédition avec passion.
Marie-Thé, Marie-Claude et Yvonne, Chantal sont respectivement les deux équipes qui les accompagnent pour la logistique et … le soutien moral.
On finit de charger la remorque à vélos, derniers rangements dans les voitures, sans oublier la genouillère à Gilbert, tout juste convalescent, Agnès, son épouse, pas rassurée, demande à Marie-Thé de veiller sur lui.
Enfin, la traditionnelle et incontournable photo souvenir du départ. Voilà, nous sommes prêts, nous partons via Marseille pour prendre le bateau. Petits stress de ci de là, l’appréhension de la traversée…., une première pour certains.
« Jour de chance » , la mer est au plus calme, après le chargement des voitures, la visite du bateau, nous prenons un excellent repas, puis, « dodo », demain commence la grand périple des cyclos.Jeudi 28 Septembre : jour du départ : Photo A Charignon

Vendredi 29 : 1ére étape, St Florent-Maccinaggio : 90 km, dénivelé : 900 m
Il est 7 h du matin, nous voilà à Bastia. Pas de temps à perdre : nous sortons les voitures du bateau pour nous rendre à St Florent, départ de la 1ére étape.
Grosse surprise ! Un énorme clou planté dans la roue de la voiture accompagnatrice de Charly ; alors système « D » , improvisation, en moins de 2, une solution de rechange est trouvé avec la roue d’André, notre reporter photo. L’arrivée en Corse commence fort !
Malgré ce contretemps pour le premier départ, l’équipe cyclo est en pleine forme, c’est l’essentiel.
Nous surplombons la région de Bastia – Cap Corse par de petite routes sinueuses et pittoresques, il fait très beau, nous passons notre premier col, celui de Teghine (536 m) et déjà la magie Corse se produit, de superbes point de vue à chaque virage !
Nous passons à Cardo, petit village perché et à Embaluza, un très joli village de pêcheurs, nous faisons la pose déjeuner au dessus de la baie de Bastia dans une ambiance très conviviale.
Arrivée à Maccinaggio à 16h, les amateurs de piscine profiteront de celle de l’hôtel, d’autres iront visiter la ville où nous ferons la connaissance de Michel, figure locale et très marrant, (grand moment de rigolade).

Samedi 30; 2éme étape: Maccinaggio-St Florent: 100km, dénivelé : 1350 m
Départ 8h; Tout va bien, les vélos sont gonflés, « les mollets aussi », une route en corniche nous offre beaucoup de virages et des points de vue spectaculaires ; Col St Nicolas, Baracaggio, la pointe du Cap Corse, Col de Serra.
Nous commençons la série des crevaisons !! Günter à lui seul en aura 4 durant le séjour. Réparation éclair et collective avec la dextérité de Florence.
Nous voila à Centuri, ravissant petit port de pêcheurs de langoustes ! Nous passons à Nonza où nous visitons son église Ste Rita, patronne de la Corse où repose sa relique. Pendant que les cyclos continuent leur route, nous visitons la tour Génoise, édifiée en 1550, et qui domine vertigineusement la mer, nous en sommes ravies.
Arrivée à St Florent, nos cyclos sont contents de prendre la douche, de faire les courses, ou se baigner, puis séance Piétra, la bière locale, comme presque tous les soirs avant le repas.

Dimanche 1er Octobre ; 3éme étape : St Florent - Piédicroce, 100 km, dénivelé : 1800 m
Le rythme est pris…, pour le réveil matin ! Une nouvelle journée peut commencer. Nous sommes dans la région de Néblio, Francette dévore toute les arbouses qu’elle peut trouver, la région est sauvage. Après le col de St Stéfano, nous arrivons à l’église St Michéle de Murato, dont l’originalité est d’être en pierres vertes et blanches, dans un lieu isolé. Une halte s’impose, André mitraille avec son appareil numérique, et une dure journée commence.
Nous attendons la joyeuse troupe au col de Bigorno, (885m), certains(es) ont les traits tirés, c’est la grosse étape, la beauté des villages de Lento, de Canavaggia avec ses tombes en hauteurs. Nous entrons dans « La Castagniccia », le cœur de la Corse, pays de Pascal Paoli, le père de la nation Corse. Dans son village, Morosaglia, nous remplissons les gourdes et la réserve d’eau, il fait chaud, et c’est dur, particulièrement le dernier col : Bocca à Serna,(696m), et enfin, Piedicroce, il est plus de 18h. Bravo à Mimi et Nicole, qui a particulièrement souffert aujourd’hui.
Après la douche, l’apéritif, le repas bien mérité et enfin…, le lit.

Lundi 2, 4éme étape : Piédicroce - Corté, 97 km, dénivelé :1400 m
A 8h, nous sommes déjà prêts, voitures chargées, itinéraire étudié, Gilbert a remis sa genouillère, Francette sa minerve, et Nicole sa…., crème, les cyclos se dirigent vers le col d’Arcarotta, (819m) suivi de 4 autres : col San Gavino, (697m), col de La Forta, (834m), col de Casardo, (1094m) et enfin, col de San Cervone, (899m).
Après ce défilé incessant de montées et de descentes, nous plongeons vers Corté, capitale historique de la Corse, et ça descend pendant plus de 30 km.
Une fois arrivés, nous visitons la ville historique et sa citadelle du XV éme siècle.
Sur la Place Paoli, nous dégustons en terrasse, la traditionnelle Piétra avec de la charcuterie locale.

Mardi 3, 5éme étape : Corte - Porto, 105km, dénivelé : 1800 m
C’est reparti, mais du centre ville, c’est plus délicat, beau temps, mais beaucoup de vent.
Dès le départ, le col d’Ominanda, (654m), c’est dur pour les organismes ! Ensuite, les cyclos rentrent dans les Gorges de Santa Régina, un canyon au décor de western, avec des couloirs et des défilés en roches ocres ; ça souffle, peu de place pour se garer, et beaucoup de circulation, nous trouvons une place pour ravitailler nos « cow-boys », avant la longue ascension du Col de Vergio, (1477m), les photographes s’en donnent à cœur joie, il y à des cochons, des chèvres de partout, la montée est interminable, 38km en bosse et faux plat. Nous mangeons en terrasse à la station, sous le soleil, les parasols sont emportés par le vent.
Après le repas, enfin le col de Vergio, photos de groupes et de couples, nous repartons rapidement pour nous réfugier dans la foret d’Etone, sous les immenses pins Lariccio, aux troncs droits et interminables. Dans la descente, prudence, les cochons chèvres et vaches représentent un vrai danger, c’est simple, il y en a de partout.
Après les gorges de Spelunca, aux gorges ciselées de rochers rouges et verts, nous arrivons à Porto, avec sa tour génoise, ses allées d’eucalyptus et sa station balnéaire.
Les plus courageux montent jusqu’aux Calenche de Piana) la merveille du coin, (3éme crevaison de Günter !), ensuite tout le monde se retrouve à la plage pour un bain bien mérité, l’eau est à 22°, super !
Le soir, super repas, très fin, et partie de cartes pour les habitués.

Mercredi 4, 6éme étape : Porto-Calvi, 95 km, dénivelé : 885 m
Avant dernier jour du périple Corse, l’équipe ne semble pas trop faiblir. Le temps est menaçant, nous aurons de la pluie, les cyclos se sont fait une raison.
Après le col de la Croix, où nous profitons d’une vue magnifique, les cyclos descendent, bien protégés sous les coupe-vent, direction col de Palmarella, et encore des crevaisons, la route est en travaux.
Le vent est pénible, André, Florent et Gilbert s’arrêtent souvent pour des photos, comme pour retarder le départ proche. Avec les filles, en voitures, nous en faisons autant. Le dénivelé est moins important, mais ils doivent relancer en permanence, le vent les freine. Le repas est pris rapidement au golfe de Galéria, emmitouflés dans nos vêtements, nous languissons la fin de l’étape.
L’arrivée sur Calvi se fait sous le soleil, et le vent. La côte très ciselée, nous donnent de belles images de rochers dorés sous les écumes des vagues puissantes, et toujours ce bleu magnifique,……La Corse, quand tu nous tiens.
Arrivés à Calvi, nous visitons la Citadelle du XV éme siècle, 3000 habitants dans cette ville où naquit Christophe Colomb.
Nous prenons une Piétra sur le port, mais à l’intérieur pour une fois.
Nous ne mangeons pas à l’hôtel, mais dans un petit resto où nous dégustons une excellente soupe corse, avec les chants qui vont avec, ce qui grandi la nostalgie dans nos cœurs. C’est la dernière nuit, et demain, on démarre tôt !

Jeudi 5, 7éme et dernière étape : Calvi-St Florent : 92 km, dénivelé : 1150 m
Nous démarrons au lever du jour, la sortie de Calvi n’est pas triste, les voitures se retrouvent à l’île Rousse, détour sympa, mais involontaire, et après quelques conseils, nous retrouvons notre joyeuse troupe, la fatigue et le stress se font sentir, nous devons rentrer impérativement avant 15 h à St Florent. Après les premières difficultés, la pression retombe, surtout dans les pneus de Bernard A., dernière crevaison, une douzaine en tout, mais pas d’accident. La vue est toujours aussi belle, nous surplombons la mer de longues heures, et enfin, le désert des Agriates, (terres ingrates), univers pierreux, maquis et quelques bergers.
Après le col de Salvi, difficulté du jour, nous déjeunons au sommet, en compagnie des guêpes, et enfin, la dernière descente sur St Florent, nous avons le temps de flâner, nous arrivons assez tôt à St Florent.

La boucle est bouclée, tout au long de ce voyage, nous avons accompagné nos conjoints et nos copines et copains, passionnés de vélos, nous avons partagé leurs joies, parfois leurs souffrances, nous étions là pour l’assistance et le transport des bagages, et pourtant, nous avons vécu la même aventure.
Merci aux organisateurs, bravo à nos deux vétérans, Nicole et Mimi, qui n’ont jamais abandonné, malgré les difficultés, merci à tout le groupe de votre gentillesse, merci à la Corse.
Demain, nous reprenons le bateau…., pourvu que la mer soit calme !


Chantal, Yvonne, Marie-Claude et Marie-Thérèse

Photo A. Charignon (Pietra quotidienne) à Calvi, Corse

jeudi 3 août 2006

Court séjour à la semaine fédérale de Châteauroux

Tout commence un jour de Mai où, lors d’une de leur ballade deux cyclotes me rendent visite. L’une d’elle évoque la semaine fédérale de CHATEAUROUX, c’est un de ses challenges cyclo de cette année et elle me propose le covoiturage. Aussitôt entendue l’idée me séduit et j’accepte la proposition. Le jour de la Raye,notre secrétaire Florence étonnée que j’ aille si loin pour faire du vélo, me confirme qu’elle se joint aussi à nous .Le 31 juillet, après avoir embarqué nos trois chers vélos les tétra, quadra et quinquagénaire que nous sommes se mettent en « auto » route vers le Berry . En fin d’ après midi après avoir retirer nos dossiers et pass pour accéder à la permanence, nous nous dirigeons vers notre hébergement (complexe sportif de la ligue de football).
Le 1er jour, en compagnie de 3 autres Chabeuillois Philippe Annie et leurs petit fils Florent, nous nous lançons à l’assaut du château de Valençay (monument de la renaissance), 66km au Nord de Chateauroux. Tôt le matin la sortie de la ville est réservée aux cyclistes et protégée par les gendarmes. Nous étions plusieures centaines à occuper toute la largeur de la route mais quel silence pour autant de monde ! Nous traversons l’immense plaine céréalière, chaumes à perte de vue .Nous faisons aussi étape dans un château privé, le château de Bouges.Ca n’est pas la vie de château !,Le ravitaillement n’étant pas suffisant ,nous avons participé au dévalisage de l’unique épicerie du village. Quel festin furent nos 6 vache qui rit et nos 5 tranches de jambon !!!.
Le lendemain, quelle surprise en nous voyant à la une du journal local « la nouvelle république ».La semaine fédérale reste toujours impressionnante avec ses quelques milliers de cyclos.

Le 2e jour chacune d’entre nous choisit son parcours pour découvrir la Brenne. Je suis restée avec M. pour un parcours moins long mais bien alimenté par la conversation ! Immersion dans une nature aquatique, en effet ce parc national de la Brenne compte 2256 étangs : véritable réserve d’élevages de poissons d’eau douce .On peut compter aussi plusieures espèces d’oiseaux et d’insectes…
Le 3eme et dernier jour nous retrouvons un peu moins de platitude sur les parcours du Val de Creuse.Nous traversons Argenton sur Creuse et son musée de la chemiserie et de l’élégance masculine. Nous avons le plaisir de passer par Gargilesse un des plus beaux villages de France où se retirèrent George Sand, Claude Monet, Théodore Rousseau.
La journée se finit sous la pluie, cela nous ravit après le mois de canicule dans la Drôme.
Pour nous le séjour se termine, ce fut court mais intense,nous avons profité de l’ambiance conviviale et avons encore entendu le bon souvenir de Chabeuil et sa caillette dans la mémoire de nos amis cyclos.
Au fait, avez-vous devinez qui était la troisième femme de notre groupe ?

Michèle M ?

lundi 10 juillet 2006

Brevet de randonneur des Monts du Forez 09/07 et 10/07 2006

Photo Olivier Gagne

Avant de commencer la narration de ce week-end, je cherche un sous-titre à cet article … J’hésite entre « retour aux sources », celles de ma jeunesse (pour ne pas dire mon enfance), et, sans vouloir parodier Georges Brassens, « nous derrière et elle devant ». C’est décidé, je vous laisserai juge du titre qui sied le mieux …

Ma motivation pour cette randonnée, outre le fait de pédaler un week-end en l’agréable compagnie de Florence et Florent, est de rouler sur des routes que je connais bien … mais en voiture. Je suis en effet un enfant du Forez, natif de sa capitale Montbrison. Cependant, j’en suis parti alors que le virus du vélo ne m’avait pas encore touché, et je n’ai encore que trop peu roulé dans ces coins.
Nous nous élançons de Feurs, commune de la plaine du Forez, en bord de Loire. C’est la fin de la matinée. Mes premiers souvenirs surgissent déjà. Je suis souvent venu jouer au foot dans cette cité, de benjamin à sénior, et je n’y ai que rarement gagné ! Le pont sur la Loire est rapidement franchi et la plaine à venir nous permet une bonne mise en jambes.
Nous arrivons à Précieux, où ma mère enseigna à l’école publique pendant de nombreuses années. Mon père nous y attend. Lui qui fût un grand cyclotouriste (voire cyclosportif), mais dont les genoux ne peuvent malheureusement plus suivre, est tout excité de voir son fils prendre (enfin) le relai de la bicyclette. Il nous a préparé un gâteau de riz maison qui nous aidera à patienter jusqu’au 1er ravitaillement. Puis nous rallions St Romain le Puy, avec son prieuré juché sur son pic (témoin d’épisodes volcaniques d’un autre âge), sa verrerie dont le panache des cheminées se voit de loin, son eau minérale Parot … naturellement (c’était le slogan publicitaire souvent entendu dans la chaudron de Geoffroy-Guichard à la grande époque des Verts). Mon beau-père fût un 1er adjoint au maire fort apprécié de cette bourgade dans les années 90.
Il est alors temps de se lancer à l’ascension du massif du Forez. Heureusement, car nous en avions assez de la plaine. Et surtout Florence : elle prend son rythme et nous indique le tempo. Nous suivons en doublant nombre de cyclos. A Margerie-Chantagret, nous passons devant l’école. J’ai habité ici durant les 8 premières années de ma vie, et je me revois dans la cour, à pédaler sur mon vélo blanc à pignon fixe de marque Peugeot, avec puis sans roulettes. Pas le temps de se retourner pour autant, car il nous faut rejoindre Chazelles sur Lavieu, où le 1er ravitaillement nous attend.
C’est par une petite route forestière que je ne connaissais même pas que nous atteignons ensuite le col des Limites à 1160 m. Il porte bien son nom car c’est là que nous quittons la Loire pour le Puy-de-Dôme avec une large descente vers St Anthème. Encore un coin bien connu pour y avoir planté la tente avec les copains à maintes reprises quand arrivait la fin Août, pour la fête patronale.
Nous sommes maintenant dans le parc Livradois-Forez et la plaine a repris momentanément la suite. Pas pour longtemps. Nous franchissons facilement le col de Chemintrand et descendons vers Grandrif, tout là bas en bas. Arrive alors la 2è difficulté de la journée avec la montée vers le col des Pradeaux (1200 m). Sachant qu’il ne reste plus ensuite que la longue descente sur Ambert, le rythme s’accélère. Devinez qui mène la danse : toujours la même. Florent et moi nous accrochons à son porte bagage mais nous lâchons tour à tour dans les derniers kilomètres de l’ascension. C’est qu’elle est en forme, Flo ! Et nous doublons toujours inexorablement d’autres cyclos et cyclottes. En spécialiste de la grimpette, mon père qui nous a suivi est en admiration devant son coup de pédale. Nous voici enfin en haut. Ce col, je le connais bien car c’est un haut lieu du ski de fond local.
Je ne vous ai pas encore parlé de la météo. Avec un départ en fin de matinée, et les chaudes températures de ces derniers jours, il était à craindre que nous soyons handicapés. Par chance, le temps est beau, oui, mais sans plus. Notre étonnement est ainsi très grand quand nous apprenons que des cyclos de l’Oise ont rebroussé chemin du fait de conditions trop chaudes pour eux ! Je me dis que dans la Drôme, nous sommes vraiment privilégiés côté météo car d’autres ne doivent pas avoir chez eux de si bonnes conditions.
Nous terminons la journée par la belle descente vers Ambert, lors de laquelle je me fais encore distancer car, insatiables, mes 2 compagnons la font à fond. A l’arrivée, le compteur indique 103 kms. Nous prenons possession de nos quartiers dans les dortoirs neufs du lycée agricole d’Ambert. C’est nickel. Le repas du soir est bon, et copieux. Tout ce qui faut pour « remettre l’homme sur le vélo ».
La 2è journée démarre par la montée assez roulante du col des Fourches, où Florence et Florent prennent les devants. Je préfère démarrer plus tranquillement car la journée va être plus dure que celle de la veille. Le temps est curieusement couvert, donc agréable à rouler.
Nous arrivons dans la vallée de la Dore, puis au pied du col du Béal, La difficulté de la journée avec 900 m de dénivelé en 13 kms d ‘ascension pour une arrivée à 1400 m d’altitude. Nous allons quitter la vallée pour rejoindre les crêtes des monts du Forez. Et c’est reparti comme la veille : assez rapidement, Florence donne le tempo. Nous nous accrochons mais sommes quand même lâchés l’un après l’autre. La montée n’est pas de tout repos, avec des passages raides dans sa 1ère partie. Mon père, qui connaît bien ce col, ne m’avait pas menti. En vue du sommet, j’aperçois les radars de Pierre sur Haute, dont j’ai appris sur les bancs du CM1 que c’est le point culminant du massif avec ses 1640 m. Une fois en haut, je retrouve mes compagnons qui commençaient à avoir froid. Nous basculons donc vite sur Chalmazel, la « plus grande » station de ski alpin du coin, où se tient le ravitaillement de la mi-journée. Nous y dégustons entre autres la fameuse fourme de Montbrison, spécialité de la région, et bien meilleure que sa voisine d’Ambert (je suis peut-être un peu chauvin), même si moins connue.
De petites routes vont ensuite nous permettre de redescendre dans la plaine du Forez, agrémentées malgré tout de quelques montées. D’un accord tacite, Florent et moi nous relayons à tour de rôle pour essayer d’y décramponner Florence, enfin. Un coup c’est l’un qui fait la montée à fond, un coup c’est l’autre. En vain. Sauf peut-être dans le col des Quatre Jambes, au dessus de St Just en Bas (lui aussi bien nommé), où je réussis à lui prendre quelques malheureuses dizaines de mètres juste avant le sommet. Mais que ce fût dur !
La dernière descente vers la plaine est salvatrice, et nous permet de finir sur le plat à une allure (toujours) soutenue. Nous fondons sur Feurs, bien heureux d’avoir fait cette randonnée pittoresque et peu onéreuse par rapport à l’Ardéchoise par exemple. Satisfait aussi d’avoir pu suivre notre locomotive sans trop la retarder, en tout cas c’est ce qu’elle nous a poliment dit…
Le compteur affiche 220 km, çà ira pour cette fois.
Alors, pour vous, c’est quoi le sous-titre de cet article ?…

Olivier GAGNE

jeudi 25 mai 2006

samedi 13 mai 2006

Rando Les Balcons de la Valdaine à Puy St Martin

Chabeuil au complet
Les trois compéres
Ca discute ferme au ravitoPhotos Codep26

lundi 8 mai 2006

Souvenirs, souvenirs …avec Jojo…

Avec Jojo nous avons décidé de « faire les BPF », vous savez, passer à vélo dans les six plus beaux sites d’un département choisis par la fédération et faire tamponner sa carte de route pour la validation du brevet. 36 provinces nous attendent avec chacune de un à sept départements, vous voyez l’ampleur des circuits à accomplir. On ne finira jamais mais Jojo est d’accord : quand on cycle hors club, c’est de cette façon que l’on visite la France.
Quelques mésaventures nous sont arrivées !!
Pentecôte 2005 : il fait chaud !
Je te dis Jojo, on va rejoindre les Stes Maries de la mer en longeant l’étang de Vaccarès, par une petite route superbe où nous serons tranquilles !!….
La ballade sur le chemin vicinal exempt de voitures et d’âmes qui vivent qui devait nous permettre d’admirer les richesses ornithologiques de l’étang, bref la Camargue à l’état pur, s’est vite transformé en cauchemar quand le chemin à suivre est devenu un long sillon boueux et plein d’ornières, la pluie étant tombée les jours précédents.
On a eu la mauvaise idée de ne pas retourner sur nos pas et on a roulé quelques centaines de mètres dans la boue qui s’est infiltrée insidieusement sous les garde-boue jusqu’à l’impossibilité de faire tourner les roues ….Jojo était en rage ! Pourquoi l’avais je entraîné dans pareille mésaventure ?....
Que restait il à faire ? Enfourcher le vélo sur l’épaule lourd de la sacoche pleine du repas à venir et de la boue sur les roues !!
Que dire des insectes assaillants et piqueurs sur les 6 Kms à parcourir ? Que leurs injections toxiques sont à l’origine de belles boursouflures qui ont démangé plusieurs jours, histoire qu’on se souvienne d’eux !!
Enfin on a retrouvé la civilisation sur un chemin plus carrossable, on a lavé les vélos avec l’eau de l’étang sous le regard interloqué du garde à cheval et de quelques admirateurs de flamants roses …Figurez vous que j’avais complètement oublié notre mésaventure et était en communion totale avec la nature ! Pas Jojo qui m’a juré ne plus vouloir de vélo dans ces conditions !
Enfin on a retrouvé la civilisation sur un chemin plus carrossable, on a lavé les vélos avec l’eau de l’étang sous le regard interloqué du garde à cheval et de quelques admirateurs de flamants roses …Figurez vous que j’avais complètement oublié notre mésaventure et était en communion totale avec la nature ! Pas Jojo qui m’a juré ne plus vouloir de vélo dans ces conditions !

Mai 2006 !
Destination : les Alpes de Haute Provence !
Qui a-t-il à découvrir dans cette contrée de la Méditerranée ?...
Forcalquier et sa rocaille, Moustiers Ste Marie sur le lac turquoise du Verdon, Annot chef lieu de canton et puis le nord du département avec les célèbres cols d’Allos et de la Cayolle
(Nous reculons chaque jour la décision de les gravir).
Seynes les Alpes sera plus accessible et au moins l’altitude est raisonnable (1200m) !!...
Départ à vélo de Dignes les bains par la petite départementale D900a : les clues de Barles sont splendides : immenses strates superposées de chaque coté de la route ! Le ciel est gris, il ne fait pas très chaud, la météo hier soir annonçait des chutes de neige à plus de 2000m, cela ne nous concerne pas.
Après les clues de Verdache, nous rejoignons la D900 qui passe au col de Maure (1346m) puis en descente Seynes les Alpes est en vue, très beau village perché magnifique, style moyenâgeux,je m’arrête pour prendre une photo quand soudain la pluie se met à tomber, quelques gouttes d’abord puis très drue, nous nous hâtons vers l’abri du auvent d’un bar restaurant , des motards étrangers sont déjà sous la bâche .Trempés et transis nous poussons la porte du refuge salutaire, les dames sont charmantes, nous avalons tour à tour un café, un thé et un chocolat chaud sans être réchauffés. Nous sortons notre repas de midi pendant que la pluie redouble de vigueur .Les personnes qui entrent disent qu’il neige plus haut. Comme la pluie se calme un peu, nous décidons de repartir vers Dignes, la neige tombe, glaciale, les voitures nous éclaboussent et mes jambes commencent à jouer la danse de St Guy, les mâchoires aussi , au col on s’arrête un moment dans un abri bus mais on ne contrôle plus nos tremblements, on repart, c’est horrible ce froid et ces voitures qui éclaboussent, les vélos sont difficilement contrôlables, une camionnette se met à notre hauteur et le chauffeur propose de nous emmener, fière je réponds que cela ira …
Mais 2 Kms plus loin notre course s’arrête près d’un abri de fortune dont nous ne repartirons plus… à vélo ….
On décide d’héler une voiture, un couple s’arrête, on explique, Jojo monte, je reste pour garder les vélos, en route, Jojo parle de notre mésaventure, les gens qui connaissent la région Lui expliquent que s’il fait gris il ne faut jamais partir à vélo, la période de Mai étant trop précoce pour pratiquer le cyclotourisme. Jojo récupère la voiture à Dignes, vient me retrouver une heure et demi après, moi à l’agonie, par bonheur les vêtements découverts dans un carton
Laissés par quelque bonne âme sur le banc de l’abri m’ont procuré un peu de chaleur…
Quand nous racontons nos difficultés aux propriétaires du gîte, ils sont catastrophés, regrettent que nous ne leur ayons pas téléphoné. Conclusion : on ne part plus en Mai en moyenne montagne.

Heureusement le voyage à vélo laisse souvent de bons souvenirs : Voici celui d’une rencontre avec une célébrité !... En toute simplicité !...
Les prémices d’un été torride se ressentent déjà en ce début de mois de Juin 2003 : nous sommes en Haute Savoie à Morzine, la neige qui coiffait les sommets deux semaines avant laisse la place à la chaleur et la sècheresse …
Avec Jojo, nous partons ce matin vers le col de la Ramaz, lors du tour de France …
En gravissant la cote d’Arbroz, de rutilants chalets aux volets de couleurs vives et aux toitures d’ardoise s’offrent au regard faisant oublier les efforts quelques instants …
La Haute Savoie est une région magnifique ! On est émerveillés par ce décor naturel fait de rocailles, de sapins majestueux, de fleurs des champs poussant à tout va, de cascades, de ruisseaux aux eaux paisibles, parfois de torrents tumultueux, de troupeaux dont le pelage lustré chatoie au soleil ...
Quelques vaches ou brebis n’hésitent pas à s’aventurer sur la route laissant parfois des souvenirs malodorants ….
Au hasard d’un hameau, on rencontre un paysan retournant la luzerne sur quelque lopin de terre, ou cette femme ridée distribuant des graines à ses poules avides….

Le col d’Encrenaz est divin ! Pour y accéder, on a gravi une petite route avec des fleurs partout, partout !...
Au Praz de Lys, on souffle, on a de l’espace sur cette plate forme, domaine privilégié du ski de fond l’hiver….
Cette fois on approche du col de la Ramaz, il est beau le col de la Ramaz, on voit son sommet de loin, on devine d’abord puis on se laisse envoûter par son herbe rase, j’adore les sommets ou le vent a tout aplani, il a effacé les reliefs, il a empêché les arbustes de pousser, il a royalement adouci la crête et le résultat est fabuleux, majestueux !...

On arrive au col, je sors mon appareil photo quand deux cyclos nous rejoignent, ils sont montés par Mieussy.
-Bonjour ! Quel beau temps ! Vous voulez que je vous prenne en photo ?
C’est l’un des cyclos qui s’adresse à nous, bel athlète aux yeux bleus avec un grand sourire au dessus de la barbichette qui couvre son menton ;
-Volontiers ! Et nous voilà acceptant l’offre si sympathique !
Je range mon appareil photo pendant que Joël discute encore avec eux .On se dit au revoir et Joël m’explique que celui qui a pris la photo n’est autre qu’un espoir du ski français :Antoine Denériaz.
(C’est son collègue qui l’a soufflé à l’oreille de Jojo).
On allait entamer la descente vers Mieussy quand apprenant cela je retourne vers eux et m’adresse à Antoine en lui demandant qu’il répète son nom, je m’excuse de ne pas suivre les performances du ski français.
Antoine Denériaz ? Quand vous passerez à la télé je me souviendrai que vous nous avez pris en photo au col de la Ramaz !!
Antoine Denériaz, vous connaissez ? Médaille d’or aux derniers jeux olympiques !
Bon, cette année c’est difficile pour lui mais il va se rattraper et puis il a une tête bien sympathique tout de même !!

Voilà, le cyclotourisme peut apporter toutes sortes de souvenirs et je ne suis pas au bout d’étonnements de tous genres !... Je suis ouverte à tout ce qui peut me procurer plaisir des yeux et richesse intérieure !!...

Claudette Chabanel


Photo : Claudette Chabanel, mais prise par Antoine Denériaz !!

lundi 17 avril 2006

La trace Vélocio des filles du Cyclo Club Chabeuillois

Nous nous sommes données rendez vous Samedi matin, devant la boulangerie Dessemon, pour la photo de groupe.
Il y à là trois équipes qui prendront chacune des routes différentes pour rejoindre la « Concentration de Pâques en Provence ».
Le but : faire 210 km avant le Dimanche 11 heures au plus tard.
7 heures, on part, notre « Trace » est composée de Florence, Nadine et Nicole.

Un vent du sud violent souffle accompagné de gros nuages, il ne fait pas chaud, alors, on appuie sur les pédales, histoire de se réchauffer.
Nous faisons un premier arrêt à Grane, nous buvons le café tout en mangeant un morceau, ça sent la pluie.
Nous repartons direction Pont de Barret où nous tamponnons pour la première fois notre feuille de route, (50 km) ; elle nous permet de valider notre trace. On profite de l’arrêt pour mettre notre cape, la pluie va nous accompagner jusqu’à La Bégude de Mazeng.
Après avoir passé Poët-Laval, première crevaison, et c’est Nicole qui l’a gagnée !
Florence répare cela en deux temps, trois mouvements, et nous voilà reparties.
A La Paillette, il pleut à nouveau, comme c’est midi, nous décidons de faire la pause déjeuner à l’abri de la Mairie, et avant que le froid ne nous engourdisse trop, nous reprenons la route.
Nous passons Vesc, Crupie, nous nous arrêtons à Bouvières pour notre deuxième tampon, (100 km), et l’on repart à nouveau, pas rassurées du tout par les conditions climatiques.
La montée du Col de la Sauce a été une épreuve, grimper avec un vent de face très violent, ne fût pas une simple affaire.
Nous voici à St Ferreol Trente Pas. Ensuite nous passons Les Pilles. Enfin, il fait beau, nous quittons quelques épaisseurs pour attaquer le Col de La Croix ; on passe à Chateauneuf de Bordette, là où le chanteur Renaud s’est marié. Enfin, une belle descente au milieu des oliviers. A Sablet, nous montons dans le village nous désaltérer, Florence fait tamponner les feuilles de route, (154 km). On commence à penser que la fin de l’épopée n’est pas loin. Le paysage est magnifique, ces étendues de vignes nous font rêver d’un bon petit vin bien frais !
Pour arriver au gîte, à Cairane, on a droit à une dernière grimpette, bien raide, et enfin, nous retrouvons les autres groupes, le compteur marque 170 km, nous n’en revenons pas ! Nadine et moi-même ; pour Florence, c’est presque de la routine, elle a été un bon capitaine de route, car le défi nous impressionnait.
Le dimanche matin, nous repartons pour finir notre trace, Suze, Rochegude, et enfin, Camaret sur Aygues, lieu de rendez vous de la concentration pascale et fin de notre trace Vélocio 2006. Nous validons notre carte de route pour homologuer notre Trace Vélocio : 217 km ! Nous sommes très fières de notre exploit !


Florence, Nadine et Nicole